Barbey d’Aurevilly

Jules Amédée Barbey d’Aurevilly est né le 2 novembre 1808 à Saint-Sauveur-le-Vicomte (Manche), et est mort le 23 avril 1889 à Paris.

Il s’installe à Paris en 1833, et connaît des difficultés à se faire connaître en tant qu’auteur. Il travaille essentiellement pour des journaux, et en particulier pour des journaux royalistes (sa famille ne s’est jamais remise de la Révolution), auxquels il donne des articles politiques mais aussi critiques (à contrecoeur, car seule la politique l’intéressait vraiment). Ennemi de Sainte-Beuve, il lui a succédé en tant que critique littéraire au Constitutionnel. Dans ses articles, il est intransigeant et même violent, mais s’il éreinte les romans de Zola, il défend en revanche Stendhal, Balzac ou encore Baudelaire. Il n’est pas toujours tendre envers l’oeuvre de Gautier :

Ce n’a jamais été un esprit de vigoureuse et rapide spontanéité. C’est un écrivain d’application et d’agencement, de creusement et de volonté, lequel a la religion de Buffon : que le génie n’est qu’une patience…

Cette citation est extraite de l’article « Le Capitaine Fracasse, par M. Théophile Gautier », paru dans Le Pays, le 17 janvier 1864 (lire l’article entier) : Barbey d’Aurevilly qualifie le roman de « monument d’archaïsme », dans lequel Gautier n’aurait strictement rien inventé, mais seulement puisé dans un catalogue de thèmes anciens et « empoussiérés ». Toutefois, Barbey d’Aurevilly a toujours été un fervent défenseur du recueil Emaux et Camées : dans Le Pays du 26 janvier 1859, il fait l’éloge d’une réédition de l’ouvrage (lire le texte).


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