Nouvelles

L’Âme de la maison ou La Maison de mon oncle

Cette nouvelle a paru intégralement pour la première fois en trois livraisons, du 12 au 15 novembre 1839, dans La Presse (elle avait paru de manière incomplète dans le Livre d’or en août 1839, sous le titre L’Âme de la maison, ou la vie et la mort d’un grillon). En 1840, cette nouvelle paraît dans le tome premier du Fruit défendu (Paris, Desessart), puis elle est reprise en 1852 dans le recueil La Peau de tigre (tome 3). Enfin, en 1873, elle figure en fin du volume des Contes humoristiques, avec Les Jeunes-France notamment.

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La Cafetière

La Cafetière est le premier conte écrit par Théophile Gautier. Il a été publié pour la première fois dans Le cabinet de lecture du 4 mai 1831. Il a ensuite été réédité à plusieurs reprises : dans Le Keepsake français (collectif, 1834), dans Le Fruit défendu (collectif, 1840), dans La Revue pittoresque du 20 juillet 1849, dans les deux éditions successives du recueil La Peau de tigre en 1852 et 1866, et dans les « Contes humoristiques » oubliés à la suite des Jeunes-France chez Charpentier en 1873.

C’est dans la première édition de La Peau de tigre que le conte a pour titre Angela.

Dans les premières éditions de cette nouvelles, Gautier a fait de nombreuses corrections ; Spoelberch de Lovenjoul a retrouvé et publié le manuscrit d’un incipit très différent de celui finalement conservé par Gautier pour l’impression.

Ce récit s’inspire notamment d’Hoffmann (« Le Vase d’or », « Bonheur au jeu »), des contes fantastiques « L’Aventure de mon oncle » et « Le Hardi Dragon » de Washington Irving, de « La chambre tapissée » de Walter Scott, et des Mystères d’Udolpho d’Ann Radcliffe.

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Arria Marcella

Cette nouvelle a d’abord été publiée dans La Revue de Paris de mars 1852, puis dans Le Pays (24 au 28 août 1852), et ensuite dans les recueils Un Trio de romans (Lecou, 1852) et Romans et contes (Charpentier, 1863) ; en 1881, la nouvelle a été réimprimée à la suite de Mademoiselle Dafné. La nouvelle avait été annoncée dans La Revue de Paris sous les deux titres de Pompéia et Mammia Marcella, que Gautier a finalement changés pour Arria Marcella.

Gautier a écrit cette nouvelle après un voyage en Italie, entre août et novembre 1850 : après avoir visité Venise, Florence, Rome et Naples, il a découvert Pompéi, et vu au musée archéologique le moulage de cendres volcaniques du corps d’une femme morte suite à l’éruption du Vésuve (moulage qui avait d’ailleurs retenu l’attention de Madame de Staël, de Chateaubriand et d’Alexandre Dumas avant lui). Gautier s’est inspiré aussi de Goethe : « La Fiancée de Corinthe » (1797) raconte les amours nocturnes d’un jeune homme et d’une femme morte, et le Second Faust pose la question du retour des défunts grâce à la force de l’amour des vivants (ce qu’expose Nerval dans la préface de son édition de 1840).

Gautier a aussi consulté des guides touristiques et des ouvrages sur Pompéi, notamment pour les descriptions qu’il en donne.

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Le Berger

Cette nouvelle a été publiée pour la première fois dans le mensuel Le Musée des Familles en mai 1844, puis a été immédiatement reprise dans Le Compilateur du 5 juin 1844. Elle a été reprise en volume dans les éditions successives de La Peau de tigre (1852 et 1866).

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Le Bol de Punch

Cette nouvelle a paru pour la première fois en 1833 dans le recueil Les Jeunes-France.

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Celle-ci et celle-là ou La Jeune France passionnée

Ce texte a paru pour la première fois en 1833 dans le recueil Les Jeunes-France. Il a été repris séparément, mais très amputé, dans une édition de 1853 chez Didier.

Le texte inclut un dialogue théâtralisé, et son intrigue est inspirée d’un passage des Amours du Chevalier de Faublas, roman libertin de Jean-Baptiste Louvet de Couvray, paru entre 1787 et 1790.

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La Chaîne d’or

Cette nouvelle paraît en deux livraisons dans La Chronique de Paris des 28 mai et 11 juin 1837 ; elle est ensuite reprise en 1839 dans le recueil Une Larme du diable chez Desessart (Paris), puis en 1845 dans les Nouvelles chez Charpentier.

La source de ce récit, révélée par Marcel Schwob en 1896, est un passage des Deipnosophistes d’Athénée (auteur grec du IIIe siècle de notre ère)

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Le Chevalier double

Cette nouvelle a paru en juillet 1840 dans le mensuel Le Musée des familles, avant d’être reprises dans le troisième volume de Partie Carrée (Souverain, 1851) puis dans les Romans et contes (Charpentier, 1863).

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Le Club des Hachichins

Ce texte a paru dans La Revue des deux Mondes le 1er février 1846. Il a ensuite été repris à la fin du troisième volume de Partie carrée (Souverain, 1861) et dans Romans et contes (1863). La seule modification apportée à ce texte après sa première publication est la suppression de la division en deux parties du premier chapitre.

C’est Joseph-Fernand Boissard de Boisdenier (1813-1866) qui invite Gautier à aller déguster du hachich chez lui, à l’hôtel Pimodan, dans l’Ile-Saint-Louis, hôtel qui était aussi un lieu de rencontres entre artistes et hommes de lettres, et que Gautier a habité quelques mois, en 1848. Gautier a assisté à une dizaine de « fantasias », entre 1845 et 1846, auxquelles Balzac et Baudelaire étaient parfois présents, aux côtés d’Alphonse Karr, Henri Monnier ou encore Honoré Daumier. C’est d’ailleurs au cours d’un de ces séances, semble-t-il, que Gautier fait la connaissance de Baudelaire. Ces séances étaient données en présence de deux médecins : Louis-Rémy Aubert-Roche et Jacques-Joseph Moreau de Tours (qui fournissait la drogue), le premier intéressé par les vertus curatives du hachich, le deuxième par la proximité supposée des hallucinations qu’il provoque avec l’état de folie. Gautier avait déjà goûté au hachich en Orient, et en témoigne dans « Le Hachich » (L’Orient, 1877). L’intérêt de Gautier pour le hachich l’avait même poussé à s’engager en 1845 à produire un roman intitulé Le Vieux de la Montagne, qui resta à l’état de projet, bien que Gautier y pense encore 20 ans après : Le Moniteur Universel annonce en 1866 la parution prochaine du Roi des Assassins (seul le titre a changé).

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Daniel Jovard ou La Conversion d’un classique

Ce texte figure en deuxième position dans le recueil Les Jeunes-France, où il a paru pour la première fois en 1833. Ses deux épigraphes ont été intégrées au tome II des Poésies complètes de Gautier (1876).

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Deux acteurs pour un rôle

Cette nouvelle a paru dans le mensuel Le Musée des familles de juillet 1841, puis a été reprise en volume dans La Peau de tigre (Souverain, 1852 puis Lévy, 1866). En 1873, il a été inséré à la suite de la nouvelle éditions des Jeunes-France.

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Elias Wilmanstadius ou L’Homme du Moyen Âge

Ce conte a paru pour la première fois dans Les Annales romantiques pour 1833, en novembre 1832. Le 24 décembre 1832, Le Cabinet de lecture en publie une version légèrement remanié. Puis il paraît en 1833 dans le recueil Les Jeunes-France.

D’après Gautier lui-même, le personnage d’Elias Wilmanstadius est inspiré de Célestin Nanteuil, l’un de ses amis.

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L’Enfant aux souliers de pain

Cette nouvelle a paru dans le premier numéro du Conseiller des Enfants en 1849. Elle a ensuite été reprise en volume dans la première édition du recueil La Peau de tigre (1852), puis dans les Romans et contes en 1863. Le dernier paragraphe de la version parue dans la presse a disparu des versions en volume :

Enfants qui avez écouté cette légende d’Allemagne, et qui souvent jetez dédaigneusement le pain après avoir mangé les friandises qui l’accompagnent, songez au petit Hanz, si tourmenté dans son cercueil par les souliers de pain, à la douleur de sa mère qui voyait son enfant arrêté au seuil du paradis, et respectez désormais dans le pain le soutien du riche, le régal du pauvre et le corps de Jésus-Christ.

Lovenjoul, Histoire des oeuvres de Théophile Gautier, 1887, t.1, p.420

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Le Garde national réfractaire

Cette nouvelle a paru dans La Caricature des 22 décembre 1839 et 5 janvier 1840. Elle a ensuite été publiée en volume dans la première édition de La Peau de tigre (1852), avec quelques modifications, puis dans la deuxième édition de ce même volume (1866).

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Laquelle des deux, histoire perplexe

Inspirée d’une gravure anglaise, cette nouvelle a paru en 1833 dans Le Sélam, puis en 1866 dans la deuxième édition du recueil La Peau de tigre.

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Mademoiselle Dafné

Une lettre de Gautier laisse entendre qu’il a écrit Mademoiselle Dafné, en partie du moins, durant un séjour chez Carlotta Grisi à Genève, fin février début mars 1866. Le texte a paru dans La Revue du XIXe siècle à compter du 1er avril 1866, puis a été reprise sous le titre Le Prince Lothario dans La Gazette de Paris (2 au 9 avril 1872), avec quelques variantes et des adjonctions importantes dans le dernier chapitre. Gautier ne connut pas, de son vivant, la publication en volume de Mademoiselle Dafné : le texte paraît en 1881 chez Charpentier, vraisemblablement grâce à Lovenjoul avec le concours de Maurice Tourneux (auteur d’une Bibliographie de Théophile Gautier en 1876). Cette première édition en volume (si l’on exclut toutefois une contrefaçon allemande de 1867) est illustrée de deux eaux-fortes de Jeanniot.

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La Mille et Deuxième Nuit

Cette nouvelle a paru dans le mensuel Le Musée des familles d’août 1842, et dans Le Compilateur du 31 août 1842. Elle a ensuite été reprise dans le recueil La Peau de tigre en 1852, et dans les Romans et contes parus chez Souverain en 1863.

Ecrite plusieurs mois avant sa parution, cette nouvelle présente d’étroites parentés avec le ballet La Péri, écrit par Gautier début 1842. En effet, La Mille et Deuxième nuit met en scène une péri, génie femelle issu de la mythologie arabo-persane (des Mille et Une Nuits notamment), et qui était déjà apparu dans « La Jeune fille » (Poèmes, 1830).

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La Morte amoureuse

Cette nouvelle fantastique, que Gautier avait d’abord envisagé de l’intituler Les Amours d’une morte, a paru dans La Chronique de Paris des 23 et 26 juin 1836. Il a ensuite été repris en volume en 1839 chez Desessart dans le recueil Une Larme du diable (3ème édition), puis dans les Nouvelles (Charpentier, 1845).

En 1850, La Revue pittoresque reprend le texte, sous le titre Clarimonde.

Cette nouvelle doit beaucoup à la littérature noire de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle : Le Diable amoureux de Jacques Cazotte, Le Moine de Matthew Gregory Lewis, et Les Elixirs du diable d’Hoffmann. Elle emprunte aussi, pour le thème du vampirisme, au Vampire de Polidori (repris par plusieurs auteurs français), au « Vampirisme » d’Hoffmann et à « La Fiancée de Corinthe » de Goethe.

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Le Nid de rossignols

Ce conte a paru pour la première fois, daté de 1833, dans L’Amulette, étrennes à nos jeunes amis (daté de 1833, paru en 1834). Gautier l’avait écrit pour illustrer une gravure qui l’accompagnait. Il a ensuite reparu dans Le Cabinet de lecture du 4 janvier 1834, puis en 1839 chez Desessart dans le recueil Une Larme du diable (3ème édition). La même année, indique Lovenjoul (t.1, p.56), il a paru dans Violettes, fleurs de littérature contemporaine. Enfin, en 1845, il a intégré le recueil des Nouvelles. La Revue Pittoresque du 20 janvier 1850 la réimprimé à la suite d’Omphale (voir notice ci-dessous) sous le titre « Deux contes rococo ».

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Une Nuit de Cléopâtre

Cette nouvelle a paru en 6 feuilletons dans La Presse, entre le 29 novembre et le 6 décembre 1838. Elle a ensuite été reprise en janvier dans le recueil Une Larme du diable chez Desessart (3ème édition), puis dans les Nouvelles parues chez Charpentier en 1845. En 1894, l’éditeur A. Ferroud en publie une édition illustrée par Paul Avril.

Théophile Gautier présente depuis le début de sa carrière littéraire un intérêt tout particulier pour l’Egypte : son premier texte en prose, paru dans Le Gastronome du 24 mars 1831, s’intitulait Un repas au désert de l’Egypte. Il reprend ensuite cette passion dans Le Roman de la momie et dans Le Pied de momie (voir ci-dessous) notamment. S’il connaît bien la littérature antique, pour Une Nuit de Cléopâtre, il puise essentiellement dans un texte contemporain : les Lettres écrites d’Egypte et de Nubie en 1828 et 1829 par Champollion (Didot, 1833) ; les noms de lieux et de personnages sont tirés de cet ouvrage.

En dehors de toutes ses lectures, il a beaucoup observé l’art égyptien, au musée du Louvre, mais également dans des collections particulières. Et Gautier a cherché dans de très nombreux textes et images une inspiration pour sa Cléopâtre : dans le Moïse sauvé de Saint-Amand (1653), ou encore dans Cléopâtre reine d’Egypte de Jules de Saint-Félix (1836), ouvrage auquel il a repris le mythe de la débauche de et la cruauté de la souveraine.

Dans Mademoiselle de Maupin, Gautier évoque déjà Cléopâtre, dans la bouche de son héroïne, qui rêve un instant de la légende selon laquelle Cléopâtre faisait empoisonner chacun de ses amants après la nuit passée avec eux : Une Nuit de Cléopâtre reprend et développe ce thème.

Gautier avait encore pour projet, en 1837, un ballet nommé Cléopâtre, qui ne vit finalement jamais le jour ; son livret est aujourd’hui perdu.

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Lire le texte sur Gallica (édition illustrée par Paul Avril)

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Omphale. Histoire rococo

Omphale, ou la Tapisserie amoureuse a paru pour la première fois dans le Journal des gens du monde du 7 février 1834 : la nouvelle est alors sous-titrée : histoire roccoco (sic). C’est finalement ce sous-titre qui a été retenu dans les éditions ultérieures du récit : en 1839 dans le recueil Une Larme du diable, dans les Nouvelles (Charpentier, plusieurs éditions à partir de 1845). En janvier 1850, dans la Revue pittoresque, Omphale est associée au Nid de rossignols (voir notice ci-dessus) sous le titre commun « Deux contes rococo ».

Plusieurs textes de Gautier sont placés sous le signe du rococo : « Rocaille », « Pastel », « Watteau » et « Versailles » (poésies du recueil La Comédie de la Mort), mais aussi Le petit chien de la marquise et Les Roués innocents.

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Onuphrius, ou les vexations fantastiques d’un admirateur d’Hoffmann

Cette nouvelle a été publiée pour la première fois par La France littéraire d’août 1832, sous le titre Onuphrius Wphly. Elle a été reprise, après quelques remaniements, dans Le Cabinet de lecture du 4 octobre 1832, avec pour titre L’Homme vexé, Onuphrius Wphly. La première parution en volume, dans le recueil Les Jeunes-France en 1833, fixe définitivement le texte mais également le titre de la nouvelle : Onuphrius, ou les vexations fantastiques d’un admirateur d’Hoffmann ; l’épigraphe du texte a changé au cours de ces parutions.

Cette nouvelle est fortement inspirée de divers récits d’Hoffmann : Onuphrius emprunte au héros du « Vase d’or », persécuté comme lui par des visions grotesques. La maîtresse d’Onuphrius, Jacintha, doit son son à la Giacintha de La Princesse Brambilla. Mais encore, le thème du miroir au reflet fantastique se trouve dans « La Nuit de la Saint-Sylvestre », et l’épisode du portrait défiguré présente une certaine parenté avec un passage des Elixirs du diable. L’épisode du mort vivant vient certainement de contes publiés de manière anonyme par Robert Mac Nish dans Le Mercure de France en 1829 (« La Mort ressuscitée », « la Métempsycose », « Un Pythagoricien moderne »).

Lire le texte sur Gallica (Les Jeunes-France, Charpentier, 1880)

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L’Oreiller d’une jeune fille

Cette nouvelle a paru pour la première fois dans le mensuel Le Musée des familles en juin 1845. Elle a été reprise dans les deux éditions successives de La Peau de tigre (1852 et 1866).

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Le Pavillon sur l’eau

Cette nouvelle a paru en septembre 1846 dans Le Musée des familles, dans lequel le récit était présenté comme une « nouvelle chinoise ». Le Pavillon sur l’eau a ensuite été repris en 1852 dans le recueil La Peau de tigre.

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Le Petit Chien de la Marquise

Cette nouvelle a paru en trois livraisons, du 19 au 24 décembre 1836, dans Le Figaro. Elle a ensuite été reprise en 1839 dans le recueil Une Larme du diable (3ème édition), chez Desessart. Puis, en 1881, elle a paru à la suite de Mademoiselle Dafné (voir notice ci-dessus).

Ce texte entretient une étroite parenté avec le roman Jean et Jeannette écrit en 1850 : dans le roman, l’intrigue du Petit Chien de la Marquise semble seulement étoffée ; le cadre temporel, les personnages, la tonalité sont les mêmes. La nouvelle est une comédie de salon, au ton léger, et à laquelle manque la morale que Gautier réintroduit dans Jean et Jeannette. Gautier présente d’ailleurs sa nouvelle comme un texte léger : le narrateur demande l’indulgence du lecteur vis-à-vis de sa simple entreprise de faire revivre un style et une manière tombés en désuétude.

Lire le texte sur Gallica (Une Larme du diable, 1839)

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Le Pied de momie

Cette nouvelle paraît pour la première fois dans le mensuel Le Musée des familles, en septembre 1840, accompagnée de la mention « Contes étrangers ». Elle paraît ensuite dans L’Artiste du 4 octobre 1846, sous le titre La Princesse Hermontis. Lors de sa parution en volume, en 1852 dans La Peau de tigre (1ère édition, tome 2), puis en 1863 dans Romans et contes, la nouvelle retrouve son titre d’origine.

Il s’agit du troisième récit égyptien de Gautier, après Un repas un désert d’Egypte et Une Nuit de Cléopâtre. Pour cette nouvelle, Gautier s’est sans doute inspiré du Voyage dans la Basse et la Haute-Egypte pendant les campagnes du général Bonaparte de Vivant-Denon (Didot, 1802) : l’auteur explique y avoir ramassé, dans la vallée des Tombeaux, un pied de momie délicat, sans doute celui d’une princesse. Gautier reprend et développe la dimension érotique de cette trouvaille dans sa nouvelle, comme il le fera plus tard avec le sein moulé dans Arria Marcella.

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La Pipe d’opium

La Pipe d’opium paraît pour la première fois dans La Presse du 27 septembre 1838. Ce récit est ensuite repris dans le recueil La Peau de tigre en 1852, puis dans les Romans et contes parus chez Charpentier en 1863.

Ce conte présente l’expérience de l’opium par le narrateur, en compagnie de deux amis : il est très probable qu’il s’agisse d’une expérience réelle de Gautier, comme il a expérimenté ensuite le hachisch.

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Le Roi Candaule

Cette nouvelle a paru pour la première fois sous la forme de cinq feuilletons dans La Presse, du 1er au 5 octobre 1844. Elle a ensuite été reprise en 1845 dans le recueil Nouvelles (Charpentier).

Pour cette nouvelle, Gautier a puisé dans des auteurs antiques, qu’il cite d’ailleurs à la fin du récit : Platon ou encore Ptolémée, mais surtout Hérodote, qui raconte, au début du livre des Histoires, comment Gygès a pris le pouvoir en Lydie, après avoir tué le roi et séduit la reine. Gautier connaissait sans doute également « Le Roi Candaule et le Maître en droit » de La Fontaine (Contes et Nouvelles, 1674). Gautier s’est peut-être aussi inspiré d’un tableau de son ami Fernand Boissard de Boisdenier, Le Roi Candaule et Gygès, peint en 1841.

Un opéra a été tiré de cette nouvelle (livret de Michel Carré et musique d’Eugène Diaz), et créé au Théâtre-Lyrique le 6 juin 1865, mais il ne connut aucun succès.

La nouvelle a inspiré les artistes contemporains de Gautier : au Salon de 1848, James Pradier a présenté une sculpture de la reine Nyssia, inspirée de la nouvelle (aujourd’hui au musée Fabre) et que Gautier aimait beaucoup. Edgar Degas avait lui aussi le projet d’un tableau, dont il n’exécuta qu’une esquisse en 1856 ; enfin, Jean-Léon Gérôme a peint un Roi Candaule en 1859.

Les auteurs contemporains de Gautier ont applaudi cette nouvelle : Hugo écrit à l’auteur que son poème est traversé « à chaque instant (…) d’éblouissants rayons de soleil » et qu’il en serait jaloux si Gautier n’était pas un ami si cher. De même, Baudelaire, dans son étude sur Gautier de 1859, parle de ce texte comme d’un « échantillon de l’art de bien dire, mais aussi de délicatesse mystérieuse ».

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Sous la table, dialogue bachique sur plusieurs questions de haute morale

Ce texte a paru pour la première fois en 1833 dans le recueil Les Jeunes-France, dans lequel il occupe la place liminaire, juste après la préface. Peut-être Gautier pensait-il au début de « Suzon » d’Alfred de Musset, publié en 1831, lorsqu’il a écrit Sous la table : là aussi, deux amis discutent de leurs maîtresses respectives. La discussion sur la vertu des femmes peut aussi être inspirée du début de « Passereau, l’écolier » dans Champavert de Pétrus Borel (1833).

L’épigraphe rimée de ce morceau a reparu en 1876 dans le tome II des Poésies complètes de Gautier. Lovenjoul donne una variante inédite des derniers vers dans son Histoire des œuvres de Théophile Gautier (t.I, p.49).

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La Toison d’or

Cette nouvelle a paru dans La Presse en six feuilletons, entre le 6 et le 12 août 1839. En avril 1837, Gautier avait annoncé sa parution dans le Don Quichotte sous le titre « Madeleine » ; mais le journal ayant disparu entre temps, c’est donc à La Presse que fut confiée la première édition. La Toison d’or a ensuite reparu dans tome 2 du Le Fruit défendu (Desessart, 1840) puis dans le recueil Nouvelles en 1845.

Gautier a écrit cette nouvelle suite à son voyage en Belgique avec Nerval, en juillet 1836, dont il a également tiré « Un Tour en Belgique et en Hollande ». Comme pour l’objet même de son voyage, cette nouvelle tourne autour de la quête d’une femme réelle incarnant les modèles de la peinture de Rubens.

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Une Visite nocturne

Ce texte a d’abord paru dans Les Guêpes (revue satirique d’Alphonse Karr) du 10 février 1843, avant d’être publié dans Le Compilateur du 10 mars 1843. Il a ensuite été repris en 1866 dans la deuxième édition du recueil La Peau de tigre, puis dans les contes qui terminent l’édition des Jeunes-France de 1873.

Lire le texte sur Gallica (La Peau de tigre, 1866)


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